C’est un doux parfum
Charnel et puissant
Une mère, elle me porte,
Un souvenir d’antan.
Mon soutien, ma peau,
Cette femme, notre sang.
Endormie dans l’âtre,
Figée pour longtemps.
Sa perte, notre sursis,
Je suis son enfant.
Des couleurs macabres,
L’hiver pénétrant.
Mes maux sont pour elle,
Je pense, elle me sent.
Une image se brise,
Ni poussières, ni vent
Ne laissera partir
Ces souvenirs blancs.
Plus tard, les lumières,
Un jour le printemps,
Et viendra mon tour :
Mon ventre, l’attendant.
